Le 18 mai 2003, les citoyens belges se sont rendus aux urnes pour désigner de nouveaux représentants à l’échelon fédéral. Le paysage politique en est sorti redessiné, tant du côté francophone que du côté flamand. Le succès grandissant de l’extrême droite, mais aussi la victoire des socialistes et des libéraux, ainsi que la défaite des verts et, dans une moindre mesure, celle des sociaux chrétiens sont les signes majeurs et les principaux enseignements de ce scrutin. Dans la série des cycles de 1995 et 1999, le scrutin 2003 entame un nouveau round électoral. Celui-ci prendra fin en juin 2004, avec les élections régionales et européennes. Dans cette optique, il est intéressant de se pencher sur ces élections «surprise». Dans un premier temps, nous effectuerons un rapide retour sur le scrutin précédent et l’expérience gouvernementale inédite en Belgique de la coalition «arc-en-ciel» (législature 1999-2003), avant de poser le contexte dans lequel se joue le suffrage 2003, pour enfin présenter les résultats de celui-ci.